«L'éternité commence demain... Serez-vous libre d'en mesurer la fin ? »
Attention, ceci n'est pas qu'un livre !
ROMAN SCIENCE-FICTION
Écrit/mis en musique par FØDOR, illustré par Anthony RUBIER
préface d'Olivier PORTEJOIE
- Collection Mille Saisons éditée par le Grimoire -
« L'éternité commence demain…
Serez-vous libre d'en mesurer la fin ? »
Attention, ceci n'est pas qu'un livre !
« Tout a commencé lorsque, faute d'options, la mort est devenue une opinion. »
Proxima, constellation du Centaure. Depuis des lustres, dans un contexte baroque, intemporel, parfois burlesque et loin de toute réalité terrestre, une société d'humanoïdes, prisonnière de son propre jeu, se débat entre D-Konnectés et Améliorés. Bellios, grand orchestrateur de la programmation sociale, y côtoie le paradoxe de la vie éternelle. Armadam et Aïwa semblent en détenir la clef. La conséquence inattendue d'une tempête stellaire, qui remet en cause la survie de l'espèce, va précipiter les choses et anticiper la mise en place de l'Homo Nexus…
FØDOR explore les paradoxes de la nature humaine. À travers des univers imaginaires, fantastiques ou de science-fiction, que ce soit sous forme écrite, musicale ou visuelle, la finalité reste la même : apprécier le paysage malgré la tempête. Attention, ceci n'est pas qu'un livre !
Nexus : (définition latine)
« Citoyen qui, ne pouvant payer ses dettes, devenait l'esclave de son créancier. »
Auteur : Pascal FODOR
Compositeur : Pascal FODOR
« L'éternité commence demain… Serez-vous libre d'en mesurer la fin ? »
Attention, ceci n'est pas qu'un livre !
HOMO NEXUS, un an de labeur sur un projet qui s'avère bien plus subtil et ambitieux qu'au départ. Relecture après relecture, la complicité avec l'éditeur aidant (son identité sera révélée bien assez tôt (;-)), une musique a été composée à partir du climat (18 titres - 50 minutes) et l'album (gratuit pour les lecteurs) sortira le 6 janvier 2023 sur l'ensemble des plateformes digitales. Un artiste graphique (mais qui est-ce ?) a ensuite élaboré une dizaine d'illustrations qui figureront dans le roman. Au final : une oeuvre de science-fiction (mais pas que) multimédia qui associe littérature de l'imaginaire, musique, dessin, diverses réalisations vidéos ainsi qu'un long métrage en chantier… Le « book trailer » sera visible à la fin de l'année 2022 et le roman (uniquement en version papier) sortira au cours du premier trimestre 2023… en fonction des délais d'impression et… (malheureusement) des disponibilités du papier lui-même.
D'ici là, voici un indice de départ sur l'un des aspects de l'histoire, celui de la définition latine de « Nexus » : Citoyen qui, ne pouvant payer ses dettes, devenait l'esclave de son créancier. Et comme dirait N° 6 pour parfaire cet indice : « Bonjour chez-vous ! ».
à suivre…
Book trailer du roman HOMO NEXUS - collection Mille Saisons éditée par le Grimoire -
« Lorsque faute d’options, la mort deviendra une opinion, lorsqu’à l’apogée d’une absurdité nous atteindrons le crépuscule de notre évolution, alors l’Homo Nexus viendra orchestrer le moindre de nos désirs en promettant les démons et merveilles d’une éternité fantasmée où le temps lui-même n'aura plus lieu d'exister… »
Bellios, extrait de La croisée des lustres
Compositeur : Pascal FODOR
Création, Montage : Pascal FODOR
« Citations visuelles » de Ametist, Andrezej, Bloodywood, Michael Dougherty, Anna Von Hausswolff, Philip Glass, Karajan, Metallica, Kodo ODaiko, Ospedale della Pieta, Slipknot.
Compositeur : Pascal FODOR
Montage : Pascal FODOR
« […] Son identité était limitée à la nature de ses transformations, très limitée puisque rien ne semblait fonctionner. À défaut de subir, il aurait bien proposé de participer, mais personne ne se serait soucié de son avis, même si d’aventure il avait été capable d’en avoir le moindre. Et pour cause, après tout ce temps, il n’avait toujours aucune idée de ce que l’on tentait de modifier en lui ni du pourquoi. Il n’était même pas sûr qu’il s’agissait de modifications à proprement parler. « Amélioration » était le mot qu’il entendait le plus souvent, mais c’était aussi la chose qu’il constatait le moins souvent, et là-dessus, tout le monde semblait être d’accord. Il en avait naturellement conclu qu’il était peut-être tout simplement raté… […] »
Énigme subsidiaire : Je suis un homme mais je suis une femme, pourtant je ne suis ni l’un ni l’autre. Qui suis-je ?
Une ombre.
Au passé, la phrase donnerait : Je suivais un homme mais j’étais une femme, pourtant je n’étais ni l’un ni l’autre.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Le jeu, c’est comme ça qu’il aimait l’appeler, suivait son cours, harmonieusement et sans accrocs. C’en était presque lassant, mais son horloge interne adaptait en permanence sa notion du temps afin que ce dernier ne paraisse pas trop long. Même si un cycle circadien parcourait trente-six décans, chacun composé de dix degrés, la vitesse de défilement de ce temps pouvait parfaitement être relativisée par son système. Alors que ce rapport temps objectif / temps subjectif approchait du seuil paradoxal d’une division par zéro, une alarme vint lui signaler une irrégularité : deux pions venaient d’être sacrifiés dans la zone urbaine du troisième parallèle. Pas très élégant certes, mais les deux individus en question s’étaient engagés dans des propos toxiques en tentant de différencier la pensée de l’opinion. Intéressant, mais très peu convenable pour un pion ! La vraie question était de savoir pourquoi et comment cela avait pu leur traverser l'esprit. […] »
Énigme subsidiaire : Plus puissant que dieu et plus mauvais que le diable, les pauvres en ont mais les riches en ont besoin aussi. Qu’est-ce que c’est ?
Rien.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] À voir la mine éteinte du trio qui venait de s’extirper des draps, et en l'absence de l'existence scientifiquement prouvée d'un syndrome céphalorectal, la formule la tête dans le cul collait étonnamment bien à l'expression de leurs visages : celle d’un cul mal réveillé. Répartis de gauche à droite et en quinconce, il y avait d’abord Kamélius, un grand barbu baraqué aux cheveux sombres, longs et gras, qui ne parlait jamais pour ne rien dire, mais qui n’avait jamais rien à dire pour autant. Puis venait Tartampion, un petit gringalet mignon, timide, qui n’avait jamais voulu révéler son vrai nom. Et pour finir, on pouvait admirer Fricadellia, une bimbo agressive aux longs cheveux bruns qui, en toutes circonstances, même mal réveillée, affichait un cul resplendissant… Et comme d’habitude, pour parfaire l’expression dudit syndrome, Kamélius y rivait inlassablement un regard sans complexe, alors que Tartampion… lui… était bien plus discret. […] »
Énigme subsidiaire : Qu'est-ce qui vient toujours sans ne jamais arriver ?
Le lendemain.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] L'harmonisation synaptique était la clef de voûte du système proximien. Plutôt que de mettre en phase l’ensemble des perceptions connectées de Proxima en modifiant de manière exhaustive toutes ces réalités, Bellios avait conçu un procédé bien plus simple qu’il avait nommé la Transparence Unique. Le Conseil l’avait mis en place, et depuis il faisait merveille. Aucune information n’était jamais cachée, on ne touchait surtout pas au système limbique, et on agissait uniquement sur le néocortex de façon à lui faire interpréter l’ensemble des informations reçues de manière unique mais harmonisée. D’un point de vue métaphorique, c’était finalement la seule forme de musique autorisée de la planète. C’est-à-dire que tout le monde jouait les partitions des différents pupitres d’une même musique, mais que chaque section musicale (assimilée à autant de groupes d’individus) bénéficiait d'une marge d’interprétation suffisante pour donner l’illusion du libre arbitre. Le rôle du Conseil était finalement celui d’un chef d’orchestre synchronisant les perceptions. Il décelait, rajustait les éventuelles fausses notes et créait continuellement de nouvelles mélodies en les développant, les arrangeant, pour qu’au final, la planète vibre en permanence au son d’une même symphonie. […] »
Énigme subsidiaire : Combien de gouttes d’eau peut-on mettre dans un verre vide ?
Une seule, car après cela le verre n'est plus vide.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Aïwa avait encore perdu son épingle à cheveux, mais elle cherchait sans vraiment chercher. Elle n’était pas pressée de la retrouver, sachant qu’elle allait recommencer à s’ennuyer dès que ce serait fait. L’ennui… c’était un sentiment qui lui semblait récurrent, et ce depuis toujours. Lorsqu’on lui parlait, son esprit faisait le vide sans même qu’elle ne s’en rende compte, et chaque parole lui parvenait dénuée d'intérêt. Mais personne ne lui parlait vraiment. Elle était seule la plupart du temps. Bellios n’était jamais là et son fils Jubal, âgé de cinq lustres, sortait à peine de sa chambre. Alors elle laissait passer le temps et s’ennuyait, seule entre les murs d’une immense résidence dont le vide retentissant ne faisait que la renvoyer à sa solitude. Elle passait parfois de longs cycles circadiens à scruter l’horizon de Proxima par la fenêtre. Elle avait l’impression d’attendre, de guetter quelqu’un ou quelque chose, sans avoir la moindre idée de qui ou de quoi il pourrait bien s’agir. De là, elle pouvait au moins profiter d’une vue imprenable qui la laissait dans un état contemplatif, parfois suffisamment proche du néant pour qu’elle en oublie son ennui. […] »
Énigme subsidiaire : Est-il vrai qu’un mot de onze lettres différentes est introuvable ?
Oui et Non puisque « introuvable » contient onze lettres différentes.
Compositeur : Pascal FODOR
« […]
— Bonjour Madame, hurla Angus, excusez-nous de vous déranger !!! Aucun mal ne vous sera fait, même si vous êtes déjà en train d'imaginer l'inverse. Je suis désolé, mais l'arme que je pointe sur vous est nécessaire au bon déroulement de cette mission, et elle n'a pour but que de provoquer un stimulus nerveux ainsi qu'une décharge d'adrénaline indispensable pour vous faire obtempérer. Mais au cas où cela serait insuffisant et à défaut d'adrénaline, sachez que je serais dans l'obligation de vous envoyer une faible impulsion électrique pour compenser votre manque de coopération !
La menace rassurante… C'était une technique classique pour provoquer un court-circuit entre le cerveau reptilien et toutes les informations sensorielles du système limbique. Au final, le néocortex analysait des informations contradictoires, ce qui avait pour effet de calmer toute réaction instinctive qui aurait pu s'avérer regrettable. […] »
Énigme subsidiaire : Quand est-ce que les les pauvres mangent le moins ?
Au mois de février, car il y a moins de jours.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Les trois membres du Conseil venaient d'ouvrir une session de conférence par avatars interposés. Bien que déjà à huis clos, ce mode de communication virtuelle offrait un niveau de sécurité supérieur en évitant toute altercation émotionnelle directe, du moins en théorie, car en pratique, il pouvait arriver qu'un avatar se fasse malmener, mais c'était en tout bien tout honneur ! […] »
Énigme subsidiaire : Tu m'appartiens mais tout le monde m'utilise. Qui es-tu ?
Compositeur : Pascal FODOR
« […] À l’annonce du voyage impromptu du Six, une foule de voix se mirent à converser en même temps :
— En quoi une tempête stellaire nous concerne-t-elle ?
— L’idée paraît intéressante à condition d’être préservé de tout désagrément et de rester aux premières loges pour l’admirer…
— Les mises en situation sont bien différentes de ce qu'elles étaient. C'est bien la première fois que l'on nous demande de participer. Peut-être un nouveau concept de spectacle contemporain interactif ? Le coupage de tête était bien plus efficace et plus immédiat !
— Exact, les intrigues à long terme demandent plus d'effort de concentration, à croire que le Conseil voudrait que l'on fasse ce pourquoi il est payé !
— Le Conseil est payé ?
— Il ne manquerait plus que ça, qu'il se paye les têtes que l'on nous refuse !
— Vous pensez qu'il se paye nos têtes ?
— Non, le temps des mises à prix est révolu, cela m'étonnerait fortement.
— Tant qu'à participer, je serais d'avis de couper toutes les têtes qui opinent !
— Ça ne serait pas plutôt le contraire ? Si elles opinent c'est qu'elles sont d'accord…
— Ah non ! Si elles opinent, c'est qu'elles ont une opinion !
— Cet avis… à mon avis… paraît bien inopiné…
Bellios gronda intérieurement : « Foutu public ! Sûr qu’ils ont perdu l’habitude de bouger quoi que ce soit… ».[…] »
Énigme subsidiaire : Quel est l’intrus dans la liste des mots suivants et quelles en sont les trois raisons ?
Admiration, Fabulation, Imitation, Limitation, Manipulation, Narration, Punition, Transformation, Violation.
Punition.
1/ C’est le seul mot à commencer par une lettre de forme arrondie.
2/ Les verbes issus de tous les mots sont du premier groupe, sauf « punir ».
3/ C’est le seul mot à ne pas avoir une rime en « ation ».
« […] Tout en parlant, le premier homme venait d'effectuer à deux reprises un scanner visuel d'Armadam. Il inspecta ses données internes et fronça les sourcils. Trois individus seulement y apparaissaient. Il leva les yeux et se remit à compter.
— Bizarre, s'étonna-t-il, j'en compte quatre de visu, mais seulement trois sur le rapport du scanner.
Il désigna Armadam.
— Je crois que celui-là a un état de marche dysfonctionnel. À moins que ce soit mon système interne… ou bien je vous ai compté par erreur, collègue…
— Ah… mais si vous me comptez en plus, suggéra le deuxième, cela devrait faire cinq, non ? Vous avez essayé de me scanner pour voir ?
Le premier homme ignora la remarque de son collègue puis hésita. Il le scanna tout de même, prit une grande inspiration, puis recompta à nouveau à voix haute en dépliant chacun de ses doigts au fur et à mesure. Arrivé à son petit doigt, il fit une moue dubitative.
— Plus moi, cela fait six… cela ne colle pas, mais alors pas du tout !
— Attention, vous venez d'employer deux négations dans la même phrase. Et puis, si je puis me permettre, vous avez forcément oublié de vous scanner, vu que la fonction est indisponible… à moins d'utiliser un miroir, peut-être…
— Arrêtez, vous m'embrouillez les cellules…[…] »
Énigme subsidiaire : Un et un font-ils toujours deux ? Développez…
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Bellios marqua un silence qui était destiné à être comblé par les réactions de l'assistance, mais rien ne se produisit.
— Je vous le redemande donc : « Que voulons-nous ?!!! »
Le silence persista. D'une petite voix, le premier membre du Conseil osa :
— De l'action ?
— Non, pas ça ! répondit Bellios.
— De l'aventure ? proposa le deuxième membre.
L'auditoire restait étonnamment silencieux. Bellios soupira, il commençait à dériver en mode négatif, signe avant-coureur d'une contrariété en pleine expansion :
— Non, autre chose !!!
— Du sexe ? fit timidement le troisième membre.
Impatient, Bellios souffla bruyamment, ce qui se traduisit par une onde de choc directement transmise dans la moelle épinière synthétique de l'assemblée.
— Puisque c'est comme ça, hurla Bellios, laissez-moi reformuler la question : lorsque l'univers nous met au défi de résoudre notre propre énigme, que fait-on ?!!!
— On lui coupe la tête !!! répondit spontanément l'assemblée.
— Non, non et non !!! On avait dit qu'on arrêtait un peu avec toutes ces têtes !
— On lui coupe les coudes ?
— Non plus !
— On lui coupe les cheveux !… En Quatre !!!
— Non, non et encore non ! Tout ça est totalement impossible. Lorsque l'univers nous met au défi de résoudre notre propre énigme, on… on…
— On lui renvoie l'énigme ?…
— Presque ! On joue tout simplement avec lui, voyons !
— Aaah !!! Oui ! On veut jouer !!! clama instantanément l'assemblée.
— Voilà !!! cria triomphalement Bellios, on veut jouer ! Voilà ce que l'on veut ! Et si l'on désire éviter que l'univers ne se joue de nous, jouons à sa place ! Alors, que voulons-nous ?
— On veut jouer !!! scanda l'assemblée, on veut jouer !!!
Bellios laissa la clameur monter jusqu'à un certain point, puis calma le jeu grâce à une légère fréquence de spleen. […] »
Énigme subsidiaire : Vincent mit l’âne dans le près/20 100 000 ânes dans le près. Dans les deux cas, combien y a-t-il de pattes et d’oreilles ?
Dans les deux cas on ne peut pas vraiment le savoir à moins d'être sois-même un âne.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Armadam contemplait avec appréhension le paysage qui s'assombrissait à mesure qu'ils approchaient du Pavillon Ouest. De mémoire, personne n'avait eu l'occasion de pénétrer dans cette zone et d'en revenir, et les quelques histoires qui circulaient sur l'endroit n'avaient toujours été rapportées qu'indirectement. Pour autant, ce qu'Armadam voyait correspondait tout à fait à ce qu'il avait imaginé jusque-là : une terre désolée et glaciale, ce qui encore une fois, réveilla en lui une désagréable sensation de déjà-vu. […] »
Énigme subsidiaire : Si une force infinie entrait en contact avec un objet d’une inertie absolue, qu’adviendrait-il ?
Rien.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Aïwa se sentait comme en état d'apesanteur et était toute hilare.
— Vous avez vu ? dit-elle aux Quatrédemis, je vole ! Je sais même pas quand j'ai pu apprendre ça. Vous savez voler, vous deux ?… Vous êtes bien deux ?
— Oui, répondit l'un des Quatrédemis d'un ton flegmatique.
— Pourquoi vous marchez, alors ?
— Non, nous sommes deux, je veux dire…
— À mon avis, vous, vous êtes plutôt deux drôles d'oiseaux !
— Si vous voulez, mais calmez-vous ! Nous sommes bientôt arrivés.
— Et elles sont où vos ailes ? Moi, j'ai perdu les miennes il y a longtemps, mais je crois qu'elles sont en train de repousser. De toute façon, il était temps que je prenne mon envol. Mon fils, lui, il est tombé du nid quand il était petit, vous le saviez ?
Le Quatrédemi ne répondit pas et actionna l'ouverture de la porte.
— Vous ne connaissez pas Jubal ? demanda Aïwa, … D'ailleurs, il est où Jubal ? Jubal ? Jubal !!! […] »
Énigme subsidiaire : J’ai 192 poule. Pourquoi n’y a-t-il pas de « s » à « poule » ?
Compositeur : Pascal FODOR
« […] S'il comprenait bien ce qu'il voyait, ces abris étaient des relais qui servaient à extraire les consciences et les mémoires de leurs occupants pour les transmettre à ce qui était décrit comme étant une sphère : la Métasphère, conservée au Pavillon Ouest. Armadam avait déjà entendu parler de ce type de procédé, mais il n'imaginait pas qu'une réalisation à l'échelle de la planète soit possible, du moins pas à leur époque. L'argument généralement objecté à la possibilité d'une sauvegarde intégrale de conscience avait toujours été la taille incommensurable des données que cela représentait. À moins de reproduire un principe d'encodage synaptique semblable à celui du cerveau, le support de stockage restait une barrière. Et même dans cette éventualité, la masse de qubits demeurait énorme. Cependant… à en croire ce qui était indiqué sur l'écran, ce problème avait vraisemblablement été surmonté et le procédé existait bel et bien. La méthode utilisée lui parut surprenante : une mort artificielle était provoquée, le sujet voyait alors sa vie défiler en quelques millisecondes et le programme capturait le tout à ce moment précis. […] »
Énigme subsidiaire : Lorsqu’on me connaît, on veut me partager, mais dès lors je ne suis plus. Qui suis-je ?
Compositeur : Pascal FODOR
« […]
— Pourquoi l'appelle-t-on la Métasphère ? demanda le premier.
— J'ai comme une absence d'idée sur le sujet, il faudrait demander au service des labels.
— Il y a un service des labels ?
— En quelque sorte, oui. C'est une sous-routine du système… je crois…
— Ah bon ? Vous manquez de certitudes… Vous avez des croyances ? Il me semblait pourtant que cela était proscrit et que dans le doute, chacun était censé l'exprimer en silence.
Son collègue se figea et fit une recherche rapide.
— Ah oui, il y a bien un service des labels. Alors… ils disent que, d'une part c'est une sphère…
— Je confirme…
— Et que d'autre part, elle est d'un niveau supérieur.
— Cela fait toujours plaisir de se savoir inférieur, mais bon…
— Ah, zut ! fit l'autre en regardant sa tablette, nous venons de perdre un abri. Mais tout va bien…
— Comment cela, « tout va bien » ?
— Oui, nous avons eu le temps d'en extraire toutes les données de conscience. C'est juste que la réanimation des occupants s'est soldée par un échec. Une petite défaillance matérielle. Il faut dire que ces abris manquent sérieusement de personnel.
— Une défaillance matérielle ? Laquelle ?
— Et bien… beaucoup ont fait l'objet d'une crise de défection vitale primaire… une crise cardiaque, quoi. Ils sont en réparation… mais là, encore une fois, la pénurie de personnel risque de leur être nettement défavorable. […] »
Énigme subsidiaire : Comment est-il possible de tracer un triangle dont chaque angle soit un angle droit ?
En découpant une sphère en quart de sphère.
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Une bonne cinquantaine de personnes étaient dispersées un peu plus loin dans ce qui ressemblait à une vaste cave voutée. La plupart des visages qu'il devinait, lui étaient familiers. Il en connaissait une bonne partie, du moins de vue, et visiblement, il s'agissait de D-Konnectés. Il fut d'abord choqué par leur état de fatigue apparent, puis s'aperçut que ce n'était rien en comparaison des mutilations qu'ils avaient subies. Il leur manquait tous quelque chose : un œil, un doigt, une main, un bras, une jambe… Comme si ces prothèses leur avaient été confisquées. Mais pas que… […] »
Énigme subsidiaire : Qui a tué un quart de l’humanité ?
Compositeur : Pascal FODOR
« […] Une forme d'intelligence de la porosité les contraignait à la souplesse plutôt que de céder à une rigidité qui aurait toujours eu raison de leurs forces. Leurs membres retrouvaient une segmentation oubliée et oscillaient ostensiblement au rythme de la musique. Le résultat aurait pu paraître burlesque si l’urgence de la situation ne leur rappelait pas en permanence qu’un compte à rebours défilait inexorablement et que celui-ci n’allait pas tarder à passer dans le rouge. La tête étant en conflit avec le corps, le système allait incessamment passer en mode survie de manière empirique. Dans une lutte entre le corps et la tête, cette dernière ferait alors ce qu’elle faisait toujours dans ces cas-là : elle capitulerait… en lâchant toutes les ficelles qui maintenaient le corps… […] »
Énigme subsidiaire : Il existe une question à laquelle personne ne peut répondre par l’affirmative sans mentir, laquelle ?
Tu dors ?
Compositeur : Pascal FODOR
« […]
— Nous voilà enfin dans le nouveau monde ! s'exclama l'un deux en s'étirant.
— Je ne pensais pas que cela fonctionnerait aussi facilement et si vite, dit un autre, je me sens en pleine forme. Cette technique est remarquable de transparence. Cela valait le coup d'attendre !
— J'ai hâte de découvrir la suite. Il paraît qu'il doit y avoir un nouveau jeu…
— Oui, je pense que la mise à jour ne devrait pas tarder. Mais il faudrait tout de même que le processus s'accélère, je commence déjà à m'ennuyer… […] »
Énigme subsidiaire : On me cherche la nuit jusqu’au moment où l’on me trouve, mais on ne s’en rend compte que lorsque je suis parti. Qui suis-je ?
Le sommeil.
Compositeur : Pascal FODOR
« […]
— Finalement, dit-il pensivement, question mortalité, je dirais que l'amour est le seul concept qui flirte avec l'éternité, le reste n'est qu'une vulgarisation du temps qui passe. […] »
Énigme subsidiaire : Cette phrase est mensongère. Vrai ou faux ?
Ni l’un ni l’autre puisque c’est un paradoxe.
Compositeur : Pascal FODOR
L'album complet de la musique : offert à chaque lecteur et disponible en streaming/achat sur l'ensemble des plateformes digitales (Spotify, Deezer, Apple Music, Youtube Music, etc) à partir du 6 janvier 2023.
HOMO • NEXUS
L’entrevue imaginaire
(Un interrogatoire littérairement musclé mené par l’inspecteur Jean-Paul de Quémouye)
Cela allait bientôt faire quarante-huit heures que je croupissais en garde à vue, menotté derrière une table plantée au milieu d’une cellule sombre et humide, lorsqu’un courant d’air frais vint me tirer de ma torpeur. La porte, venait de s’ouvrir brusquement, et je pu alors entrevoir une silhouette hirsute, celle d’un homme qui s’avançait vers moi à grand pas en brandissant un livre. Il l’abattu violemment sur la table puis s’assit en face de moi sans me quitter des yeux. Après quelques secondes de silence, il ouvrit enfin la bouche :
— Vous pouvez m’expliquer ça ?
Je le regardais sans comprendre.
— Vous voulez une explication de texte ?
L’inspecteur Jean-Paul de Quémouye - j’avais crû comprendre qu’il s’appelait comme ça - inspira bruyamment et avança le livre vers moi.
— Me prenez pas pour un con ! beugla-t-il. Bien sûr que c’est ce que je veux !
— Ben, bredouillais-je, pour ce qui est du titre… ça s’appelle Homo Nexus…
— Merci, je sais lire !!!
— Vous l’avez lu ?
— C’est moi qui pose les questions. Alors n’essayez pas de faire le malin. J’ai tout le temps d’avoir les moyens de vous faire parler ! Pour commencer, s’agit-il d’une fiction ou bien d’une réalité ?
— Un peu des deux, je suppose. Vous êtes vous-même un personnage de fiction… alors, dîtes-moi où se situe la réalité… ? La virtualité étant finalement une représentation de la réalité, etc, etc… nous ne sommes que l’illusion de ce que nous imaginons être… peut-être qu’après tout je n’existe que dans votre question.
Sans prévenir, l’inspecteur me pinça le bras.
— Et là, vous sentez quelque chose ?
Je grimaçais puis soufflais d’impuissance. Cet inspecteur de Quémouye était visiblement décidé à me faire perdre patience. Sans attendre ma réponse, il écrasa son doigt sur la couverture du livre en soulignant le titre :
— Ça veut dire quoi ce « Nexus » ? Le service des stups nous a suggéré que c’était le nom d’une drogue.
— C’est pas faux.
— Donc c’est bien vrai ! Bon, je vais être franc avec vous et je vais vous balancer ma théorie… Je soupçonne cet Homo Nexus d’être l’apologie d’un successeur de l’Homo Sapiens qui serait sous l’emprise de la drogue.
— C’est pas faux non plus, mais pas littéralement.
— Comment ça, pas littéralement ?
— Oui… c’est vrai. Mais seulement au sens figuré…
— Mais ça n’a aucun sens !!! Vous voulez me faire perdre mon latin ou quoi ?
L’inspecteur saisit le livre et le feuilleta nerveusement.
— Toutes ces lettres assemblées en mots qui forment ensuite des phrases… murmura-t-il pour lui-même. Mais que peuvent-elles donc bien vouloir dire ?
— Si je puis me permettre… risquai-je.
— Quoi ?
— Du point de vue du latin…
— Oui ? « J’en perds mon latin » c’était une image !
— Oui, c’est justement ce que je veux dire. D’un point de vue latin, un « nexus » est, je cite, un citoyen qui, lorsqu’il ne pouvait plus payer ses dettes, devenait l’esclave de son créancier.
L’inspecteur Jean-Paul de Quémouye réfléchit.
— Ah, je vois. C’est sans doute du vécu ?
— Euh…
— Bon, ok. Nous allons procéder différemment. Action ou Vérité ?
— Personnellement, je préfère le jeu de la bouteille…
— Silence !!! m’interrompit-il en frappant le livre sur la table. Répondez !
Je me demandai à quoi il jouait vraiment. Si je choisissais « Action », il pouvait aussi bien me demander de répondre à une question en tant qu’action… mais est-ce que dans ce cas-là j’étais obligé de répondre la vérité ? L’inspecteur commençait à afficher des signes d’impatience et son oeil (droit) ressemblait de plus en plus à un clignotant doté d’une vie qui lui était propre. Je décidai de ménager ses nerfs et de choisir très vite… sans réfléchir :
— Action.
Apparemment, il ne s’attendait pas à cette réponse et marmonna quelque chose d’incompréhensible.
— Pardon, fis-je. J’ai rien compris.
— Do, ré, mi, fa, sol, la, si do… articula-t-il. Il y a bien de la musique dans ce foutu bouquin, non ?
— Oui, et ?
— Ben… do, ré, mi, fa, sol, la, si do… gratte-moi la puce que j’ai dans l’dos…
Voilà qu’il commençait à me tutoyer. Il m’ôta les menottes puis me présenta son dos. Je m’exécutai sans broncher, de bas en haut, en me demandant si tout ça était bien sérieux. L’inspecteur gémit de plaisir :
— Plus à droite, s’il vous plaît…
Retour au vouvoiement… Puis sans prévenir, la porte s’ouvrit, laissant apparaître un subalterne qui tendait un dossier.
— Qu’est-ce que c’est que ces manières d’entrer sans frapper ?!!! hurla l’inspecteur en saisissant le dossier.
Du tac au tac, le subalterne lui balança une gifle magistrale, tourna les talons, puis sortit en claquant la porte. Jean-Paul de Quémouye se retourna vers moi, la mine déconfite et la joue toute rouge.
— C’est Roger 1er, me confia-t-il, Degré ou de force de son surnom et qui réagit parfois un peu vite. Mais bon… revenons à nos moutons…
Il parcouru rapidement le dossier et en sortit quelques photos qu’il posa devant moi :
— Qui sont tous ces complices ? Nom, fonction, sphère d’action ? Mon petit doigt me dit que vous n’avez pas agi seul.
— Ben, votre petit doigt ne vous aura pas menti car… c’est à dire que j’ai été corrigé…
— Vous avez donc agi sous la menace ? dit-il en s’esclaffant. Vous voulez peut-être porter plainte ?!
— Non, c’est le texte qui a été corrigé.
— Ne vous foutez pas de moi, un texte ne peut pas porter plainte !
— Écoutez, Jean-Paul, vous êtes con ou vous le faites exprès ?
L’inspecteur me fusilla du regard puis se leva en inspirant un grand coup. Après quelques flexions, il se rassit, visiblement calmé.
— Ok… passons et enchaînons, dit-il. Allez, je choisi pour vous : Vérité !
— Euh, c’était pas mon tour ?
Sans crier gare, il me saisit par les cheveux et cogna ma tête trois fois contre la table. Mon arcade sourcilière gauche éclata d’un coup et se mit à pisser le sang. Alors que j’étouffais un cri de douleur, l’inspecteur m’approcha une boîte de mouchoirs en papier :
— Taisez-vous et nettoyez-moi tout ça !
Tandis que j’épongeai ma tempe, Jean-Paul de Quémouye feuilleta distraitement le livre.
— Il y a un rapport entre vos Quatrédemis et les Shadoks ?
— Aucun, les Shadoks pompaient, alors que les Quatrédemis, pas du tout.
— Hum, je vois… et les illustrations, qui les a faites ?
— Vous savez lire ?
— Pas très bien, pourquoi ?
— Ben, c’est écrit au début… je dis ça, je dis rien…
L’inspecteur me fit de gros yeux explicites pour me faire comprendre qu’il me restait une deuxième arcade sourcilière. Je m’enfonçais dans ma chaise.
— Ce que j’aimerais savoir, reprit-il, c’est à qui s’adresse toutes ces lignes. Qu’elle est votre cible ? Femmes, enfants, hommes, LGBT, adolescentes en chaleur, ma belle-mère ? Dans quelle case je dois faire rentrer tout ça ?
— Pff, encore une question pour faire parler les imbéciles. J’en sais rien, moi… personne en particulier…
— Ah ? Vous n’écrivez donc pour personne ?
— Ben non, pour tout le monde. Mais contrairement à vous, je suis pas un tableau excel…
— Je me contre fous de votre avis sur la question, coupa-t-il. La hiérarchie exige un rendu synoptique ! Bon… et ça se termine comment cette histoire ?
— Je vais quand même pas dévoiler la fin !
— Et pourquoi pas, vu qu’on ne sait même pas comment ça commence !
— Ah pour ça, c’est toujours pareil avec les histoires. Un début, un milieu, une fin, c’est d’une banalité affligeante. En revanche, le voyage n’est jamais le même…
Je n’eu pas le temps de finir ma phrase que l’inspecteur rectifia l’asymétrie récente de mon visage en m’assénant la tranche de mon livre directement dans l’oeil droit.
Je vacillai et m’affaissai encore plus profondément dans ma chaise. Mes lèvres tremblotaient et je me sentais incapable de les ouvrir pour répondre quoi que ce soit. Le goût du sang était en train d’envahir mes papilles…
Jean-Paul de Quémouye me laissa reprendre mes esprits quelques secondes, puis subitement, brisa mon silence en se levant d’un bond. Il entreprit alors d’enlever sa ceinture. En ce faisant, il omit cependant un détail qui, pour une drôle de raison, imprima le peu de synapses en éveil qu’il me restait : sa ceinture n’était pas seulement décorative, elle servait aussi à maintenir son pantalon. C’est donc en maintenant ce dernier au niveau de sa taille qu’il entreprit, sans retenue, de me flageller et c’est aussi à partir de ce moment là que je perdis toute notion du temps…
— Que se passe-t-il à la fin ? hurlait-il. Est-ce qu’au moins ça se termine bien ?
Mais, plus un son ne voulait sortir de ma bouche. La ceinture m’avait maintenant enlacé le cou et la pression sur mes cordes vocales était telle que même un chat étranglé aurait semblé plus humain.
Puis, sans frapper… le subalterne était re-rentré dans la pièce :
— Tout se passe bien ici ? Besoin de rien ?… Envie de moi ?…
Jean-Paul de Quémouye, sans relâcher son étreinte, comme au ralenti, subitement calme, s’était tourné vers lui :
— Rien à faire. Le quidam ne veut rien avouer.
— Dans ce cas, je crains que le protocole d’entrevue ne soit plus que très clair…
— Ah… j’aurais préféré ne pas en arriver là… j’avais prévu de me coucher tôt…
***
La suite, quant à elle, n’est pas très claire. Je me rappelle vaguement d’une sonnerie de téléphone, d’un « Oui Monsieur », « Bien Monsieur ». L’inspecteur avait raccroché, et d’une voix tranchante, avait déclaré à son subalterne :
— Nous n’avons pas le choix… apportez-moi mes lunettes et un nouvel exemplaire de ce livre. Celui-ci est souillé de sang et nous allons devoir le lire pour en savoir plus.
— Ensemble ?
— Non chacun de notre côté de façon à faire un compte rendu contradictoire lors de la prochaine réunion de lecture.
Résigné, le subalterne avait soufflé, puis m’avait pointé du doigt.
— Et lui ? Qu’est-ce qu’on en fait ?
— Rangez le avec les autres, à la lettre F, dans la bibliothèque.
Auteur : Pascal FODOR
La science-fiction ainsi que les littératures de l’imaginaire ont l’avantage de pouvoir créer des réalités qui dépassent parfois la fiction et de mettre ainsi en abîme notre part d’humanité… ou d’inhumanité…
Imaginons…
Dans cet abîme, lorsque l’Homo Sapiens entrera en scène, ce sera pour y construire son ultime prison : le temps ! Et pour cause, l’incertitude de ses origines le poussera vers une fuite en avant incessante, le berçant d'illusions instillées par un temps infini et censées le libérer des énigmes de son passé. Mais c’est là que le serpent se mordra la queue ! Car si l’absence de fin entraîne l’inexistence d’un commencement… la flèche du temps présent, quant à elle, pointe inexorablement vers le même cap… C’est l’histoire du sage qui désigne la lune et du fou qui fixe le doigt au lieu de regarder dans la direction indiquée. De même, notre Homo Sapiens continuera à scruter la flèche, sans comprendre vers où celle-ci cherche à l’orienter. En plein désarroi, ses désirs deviendront alors des réalités, et tant qu’à user de son libre arbitre, il préfèrera croire qu’elle va dans son sens ! Mais le bon sens lui faisant défaut, l’idiocratie sera déjà en train de frapper à sa porte pour lui dispenser la bonne parole : celle qui lui fera prendre son mal en patience, le temps d’accéder à une immortalité qu’il pense avoir bien méritée… et surtout… bêtifier à souhait plutôt que de se noyer dans l’incommensurable trivialité tissée par le fil de son existence…
Là, tout pourrait demeurer en suspens… L’Homo Sapiens s’endormirait paisiblement sur des lauriers éternels… Mais ce serait oublier sa nature paradoxale, tapie dans l’ombre, prête à réveiller démons et merveilles au moindre signe d’engourdissement. L’Homo Nexus ne demande qu’à se faire inviter ! Après le serpent, voici venir l’oeuf et la poule, la triangulation parfaite pour compléter la quadrature d’un cercle que d’aucuns pourront même qualifier de vicieux !
Cet excursus étant posé, ne revenons surtout pas sur terre mais plutôt à notre histoire…
Imaginons un autre temps où le temps n’existerait plus, un autre lieu ainsi qu’une autre civilisation qui aura la qualité de ses défauts : celle de nous faire découvrir que si notre inutilité dans l’univers n’a rien d’unique, nous ne sommes pas non plus les seuls à être ignorants des lois de la crétinerie…
Imaginons…
